Dans un contexte de taux d’intérêt élevés, l’économie mondiale fait face à une fragilité croissante, suscitant des préoccupations quant à sa stabilité. Les défis et les implications de cette situation soulignent la nécessité d’analyser de près les facteurs contribuant à cette vulnérabilité économique globale.
Ralentissement économique mondial et risques financiers accrus
Selon les Perspectives économiques mondiales récemment publiées par la Banque mondiale le 6 juin 2023, la croissance économique mondiale connaît un net ralentissement. En outre, le risque de tensions financières s’intensifie dans les économies émergentes et en développement, exacerbé par des taux d’intérêt élevés.
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La prévision pour 2023 indique une baisse de la croissance mondiale à 2,1%, contre 3,1% en 2022, avec un ralentissement similaire dans les économies émergentes et en développement. Cela devrait enregistrer une croissance de 2,9% cette année, comparé à 4,1% l’année précédente.
Cette révision à la baisse généralisée soulève des préoccupations quant à la création d’emplois et à la réduction de la pauvreté, nécessitant une action collective.
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Vulnérabilité accrue des économies émergentes et en développement
Le contexte de resserrement des conditions de crédit à l’échelle mondiale expose les économies émergentes et en développement à des risques croissants. Certaines sont désormais dans une situation critique.
En effet, 25% de ces économies ne peuvent plus accéder aux marchés obligataires internationaux, en particulier celles présentant des vulnérabilités sous-jacentes telles qu’une faible solvabilité.
Les projections de croissance pour 2023 sont en baisse de moitié par rapport à un an passé. Cela rend ces économies très sensibles à de nouveaux chocs économiques. La situation précaire de l’économie mondiale souligne la nécessité d’une action rapide pour prévenir la contagion financière et réduire les vulnérabilités à court terme.
Faible croissance des économies avancées et pression sur les pays à faible revenu
Les économies avancées connaissent également une baisse de la croissance, avec une prévision de 0,7% en 2023, comparée à 2,6% en 2022. Cela est une perspective de faible croissance persistante en 2024.
Les États-Unis devraient voir leur croissance passer de 1,1% en 2023 à 0,8% en 2024, principalement en raison de l’impact durable de la hausse significative des taux d’intérêt observée au cours des dix-huit derniers mois.
Dans la zone euro, la croissance devrait chuter de 3,5% en 2022 à 0,4% en 2023, en raison de l’effet retardé du resserrement de la politique monétaire et de l’augmentation des prix de l’énergie. Parallèlement, les économies à faible revenu font face à des défis budgétaires considérables, avec une situation budgétaire détériorée et une dette publique atteignant en moyenne 70% du PIB.
Les pressions sur les dépenses dans ces pays s’intensifient, aggravant la vulnérabilité des ménages face aux chocs négatifs tels que les événements climatiques extrêmes et les conflits. Ces derniers ont un impact plus important sur la précarité des populations dans les pays à faible revenu en raison du manque de filets de protection sociale adéquats.
De plus, ces pays consacrent en moyenne seulement 3% de leur PIB à la protection des populations les plus vulnérables. Cela est bien en dessous de la moyenne de 26% pour l’ensemble des économies en développement.
Face à ces défis, il faut prendre des mesures rapides et coordonnées pour :
- Prévenir les crises financières
- Soutenir la croissance économique
- Renforcer les mécanismes de protection sociale
Cela a pour but de faire face aux conséquences néfastes de ces conditions économiques difficiles.
